Synopsis : L’assiette cassée parle de la réparation d’un incident (une erreur, une faute, une maladresse ou une bêtise) et de la nécessité de son effacement pour repartir à zéro et se reconstruire sur de bonnes bases.
L’enfant est invité à revivre l’histoire du livre à l’aide d’une ardoise, d’une craie et d’une éponge. Il pourra dès lors puiser dans ses propres expériences pour lui-même effacer ces incidents de vie inscrits et encore présents dans sa mémoire.
Une ardoise, une craie, une éponge découpée en forme de coeur et un ramequin d’eau.
L’enfant trace des traits à la craie en travers du cercle blanc représentant une assiette. Libre à chacun de les mettre où bon lui semble. On ne choisit pas comment une assiette se casse au fond.
On peut demander à l’enfant en introduction s’il n’a jamais fait tomber son assiette de la table du repas… peut-être par inadvertance… peut-être un peu exprès… s’il était fâché ou n’aimait pas ce qu’il y avait dans l’assiette…
L’enfant, muni de son éponge-coeur, va effacer progressivement et avec soin les traits représentant les brisures de l’assiette. On peut finaliser l’étape en complétant les bords du cercle-assiette effacés. Cela fait partie aussi de la réparation.
C’est l’étape clé. Elle permet de réfléchir à comment on peut réparer cette assiette cassée et passer à l’étape suivante. On peut la réparer en recollant les morceaux. On peut en acheter une autre pour la remplacer. On peut être aussi être désolé et partager sa peine avec celui à qui appartenait cette assiette quand on ne peut ni la réparer ni la remplacer. Libre à l’enfant de proposer ses propres réparations : faire un câlin, faire un dessin , etc.
L’enfant efface l’ardoise avec son cœur (éponge), jusqu’à ce qu’aucune trace ne persiste.
Cette dernière étape, à première vue redondante avec l’étape de la réparation ou accessoire, est pourtant la plus importante de l’atelier. C’est seulement à ce moment précis que l’ardoise et l’incident sont totalement effacés – et l’enfant réparé intérieurement : tout est oublié, tout est effacé et tout peut reprend à zéro.
Et si c’était un copain qui nous cassait un de nos jouets ? Une voiture, par exemple, dessinée sur l’ardoise…
Cette seconde partie demande une bonne assimilation et maturation du premier atelier afin de pouvoir accepter, faire réparer son jouet préféré et prendre le risque, fort émotionnellement, qu’il ne peut être ni réparé, ni remplacer. Cependant, réfléchir avec l’enfant sur l’acceptation de la réparation d’un incident nous affectant profondément, et personnellement, peut être d’une très grande richesse intérieure. Mais toujours à réaliser avec beaucoup de précaution. 🙂